Les Big 5, meilleur concept marketing du monde?

PDV touriste et PDV professionnelle du tourisme

D’un point de vue  touriste, je n’ai pas compris le concept des fameux « Big 5 », qui serait le top 5 des animaux les plus recherchés, auparavant par les chasseurs puis maintenant pour faire des photos et les mettre sur les réseaux sociaux. Il s’agit donc du lion, du léopard, du rhinocéros, de l’éléphant et du buffalo. La sélection est basée sur le fait qu’ils soient les plus rares.

On voit donc énormément ce terme en préparant un safari : c’est le titre de voyages organisés, certains guides listent les réserves où on peut les voir et ces réserves elles-mêmes, ainsi que les Parc Nationaux, l’utilisent énormément.

Je ne vois pas très bien comment tout le monde pourrait chercher à voir les mêmes animaux, et pour ma part j’avais ma wish list en arrivant en Afrique du Sud : j’espérais voir des éléphants, des girafes et des zèbres.  Et si possible pas trop d’animaux dangereux parce que j’aurais quand même mes deux enfants dans la voiture et en tant que maman, mon instinct de survie est surdéveloppé donc le combo « lion dans le même angle de vue que mes enfants » ne me tentait pas plus que ça !

Sur ce point, il a bien fallu que mon instinct de survie s’adapte (voir plus lion, heu, voir plus loin 😊 ).

Concernant l’Afrique du Sud, et j’en suis sûre, la plupart des autres pays africains, ce terme me parait réducteur car ici, on trouve des milliers d’animaux dans les terres, mais aussi des crocodiles dans les rivières, et chose peut-être plus rare : dans l’océan, des baleines, des requins et des dauphins ! Sans oublier bien sûr les pythons, migales et scorpions et autres joyeusetés de ce genre, qu’on voit, heureusement, moins facilement que les lions !

En tant que professionnelle du tourisme, mon avis est en totale contradiction : je ne sais pas qui est le brillant inventeur de ce concept, mais c’est un génie (Une génie peut-être ?) !! En terme de marketing, nous sommes carrément dans le meilleur truc que je n’ai jamais vu !  

Tout d’abord, ce concept ne coute rien, mais alors rien du tout, à personne, même au début de son lancement. On crée du tourisme sans recréer de nouveaux produits ou services, on se sert de l’existant pour valoriser. Cette stratégie existe déjà, par exemple, une route des vins, mais à un tel niveau, c’est du grand art !

Et il rapporte des millions, à des pays qui en ont largement besoin ! Il est évident que ce terme a plus fait pour le développement du tourisme en Afrique que n’importe quoi d’autre !

Pourquoi ? Parce qu’il permet d’affiner un rêve, de le rendre plus concret. Les gens ne vont pas juste « faire un safari », ils ont un but précis ! De plus, il s’agit d’un défi ! Aller voir le Taj-Mahal, quoi de plus facile ? Voir les Big 5, il faut bien le garder en tête, n’est absolument pas garanti ! (Derrière les photos incroyables que vous voyez des safaris, il y a des heures d’attente, à faire patienter les enfants qui se croient à Sigean et voudraient voir quelque chose toutes les cinq minutes, voire s’endorment devant un troupeau d’éléphant… )

On peut même imaginer que des personnes qui n’ont pas vu les cinq éléments vont revenir pour voir ceux qui manquent.

Ce concept n’a même pas défaut dans ce cas car il y a tellement d’endroits ou voir les Big 5 qu’on ne peut pas dire que cela concentre les touristes dans les mêmes points, il ne crée donc pas de surtourisme.

Je pense que nous devrions absolument trouver quelque chose comme cela en France, par exemple en se basant sur la variété de nos environnements : ville, montagne, forêt, campagne et côtes.

Une autre idée ?

( Je précise que j’ai déjà eu le combo « Bourgogne, Champagne, Alsace, Côte du Rhone et Bordeaux en tête et je suis persuadée que cela ferait un excellent titre de voyage organisé 😊 )

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